Quelles différences entre diabète de type 1 et diabète de type 2 ?


Le diabète se caractérise par un excès chronique de glucose dans le sang, supérieur à 1,2 g/l à jeun. Il est dû à des anomalies de la régulation de la glycémie. En France, le nombre de personnes diabétiques a augmenté de 90 % en 10 ans et l’on compte aujourd’hui plus de 3 millions de personnes diabétiques, soit près de 5 % de la population1. On distingue essentiellement deux formes de diabète :
Le diabète de type 1, appelé aussi insulino-dépendant (DID) qui résulte d’un défaut de production d’insuline par le pancréas. Ce diabète de type 1 est dit aussi “ maigre ” ou “ juvénile ”, car il se manifeste chez les individus jeunes ;
Le diabète de type 2, appelé aussi non insulino-dépendant (DNID) qui est dû à l’association de deux anomalies : une moindre sécrétion de l’insuline et une résistance à son action. Ce diabète de type 2 est dit aussi “ gras ”, ou “ de la maturité ” car il survient le plus souvent après la quarantaine chez des personnes en surpoids.

Le diabète de type 1 regroupe environ 10 à 15 % des personnes touchées par le diabète en France. Il s’agit d’une maladie auto-immune, c’est-à-dire une maladie dans laquelle l’organisme retourne ses mécanismes de défense naturels contre lui-même, ce qui conduit à la destruction progressive des cellules sécrétrices d’insuline, les cellules bêta des îlots de Langerhans situés dans le pancréas. Ainsi, le potentiel insulino-sécrétoire du pancréas diminue très tôt chez ces malades. Le diabète de type 1 nécessite donc un apport journalier d’insuline extérieure par injections.

Le diabète de type 2 touche 90 % des diabétiques, soit environ 2,7 million de français2 auxquels il faut en rajouter peut être 300 000 qui s’ignorent. Le diabète “ gras ” affecte des personnes qui présentent souvent un certain embonpoint. Du fait de cet excès de graisses, les cellules captent plus d’acides gras libres et moins de glucose. Ces cellules semblent devenir plus résistantes à l’insuline (résultant sans doute d’anomalies au niveau des transporteurs ou des récepteurs à cette protéine). Le diabète survient lorsque à cette insulinorésistance s’associe une sécrétion pancréatique d’insuline relativement insuffisante. Elle ne peut faire face aux besoins accrus par l’insulinorésistance. 20 à 30 % de la population possèdent un pancréas à potentiel insulino-sécrétoire limité, mais un diabète se déclarera seulement chez ceux qui ont à la fois un potentiel insulino-sécrétoire limité et une insulino-résistance élevée.
De nos jours, ce diabète est également diagnostiqué chez les jeunes et les adolescents.


 

1 Selon Entred /InVS nov. 2011

2 AFD 2012


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