Dès le XVIème siècle, l’agronome Olivier de serres fut le premier à signaler la présence de sucre dans la racine de la betterave et à développer des techniques d’extraction, pressentant les extraordinaires ressources de cette plante d’un point de vue sucrier. Mais à l’époque, l’influence de ses observations reste très limitée. En 1745,150 ans plus tard, un chimiste allemand, Andreas Marggraf, présente à l’Académie des sciences de Berlin un mémoire sur les expériences qu’il a menées et explique notamment que la betterave à sucre contient du « vrai sucre » dont l’aspect, le goût et les qualités étaient en tout point comparables à ceux du sucre de canne. Mais Marggraf passe à d’autres expériences et le sucre de betterave tombe une fois de plus dans l’oubli. En 1786,Frédéric Achard, élève de Marggraf, reprend ses travaux. Achard a réussit à mettre au point l’essentiel des opérations d’extraction, mais il croit que la teneur en sucre des betteraves augmente avec le temps de stockage, alors que bien au contraire elle diminue. C’est sous l’Empire (au XIXe siècle) que la betterave connaîtra un véritable essor.