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« Taxe sodas » : de quelles boissons parle-t-on ? - Cedus - 15/01/2012

A l’occasion de la mise en place de la taxe sodas au 1er janvier 2012, il nous a semblé utile de redonner quelques définitions des catégories de boissons existantes pour bien comprendre celles qui sont visées par la taxation.

 

Précis de boissons sucrées

 

Le classement le plus courant des boissons sucrées se fait par familles « commerciales ».

 

- Les BRSA : Boissons Rafraîchissantes Sans Alcool : cette catégorie regroupe des boissons gazeuses ou plates, sucrées ou avec des édulcorants : colas, limonades, tonics, boissons aux fruits, aux extraits de thé, eaux aromatisées, boissons de l’effort (pour sportifs) et boissons énergisantes (avec des « stimulants » type caféine, taurine). Elles sont constituées essentiellement d’eau, d’extraits végétaux, de jus de fruits, de sucres ajoutés ou d’édulcorants intenses (aspartame, acésulfame K par exemple), d’arômes.

 

- Les Jus de fruits et nectars de fruits : on y trouve les purs jus de fruits (simple pression des fruits), les jus de fruits à base de concentré (réincorporation de la même quantité d’eau qu’à l’origine) et les nectars de fruits (25 à 50 % de jus de fruits, de l’eau et du sucre ajouté). La teneur en sucres des jus de fruits et des nectars de fruits est de l’ordre de 9-10 % (90-100 g de sucres /Litre).

 

- Les Sirops : de l’eau, du sucre (au moins 55 %) et des arômes, éventuellement des jus de fruits pour les « sirops de fruits » (10% minimum). Après dilution, une boisson au sirop contient environ 7-8 % de sucres (70-80 g de sucres/Litre).

 

- Les Boissons lactées : on regroupe les laits de consommation courante, les laits infantiles, les laits aromatisés et les boissons à base de lait et de chocolat.

 

D’où vient le mot « soda » ?

une mention particulière sur les sodas : ils correspondent historiquement aux seules eaux gazéifiées . Le nom vient de l’inventeur Joseph Priestley qui le premier en 1772 a injecté du gaz carbonique dans de l’eau et vendu son « soda water » (le terme « soda » vient des sels de sodium ajoutés à l’époque pour reproduire le goût des eaux minérales). Aujourd’hui, un soda désigne par extension toutes les boissons gazeuses, sucrées ou additionnées d’édulcorants intenses, d’arômes.

 

Limonades, colas, jus de fruits  : des teneurs en sucres voisines

 

Un constat : pour les jus d’orange, les limonade et les colas, les teneurs en sucres (naturellement présents ou ajoutés) et par conséquent les teneurs en calories sont équivalentes. NB : le pur jus de raisin est le plus sucré avec environ 40% de sucres en plus que les autres jus de fruits et les boissons chocolatées sont les plus caloriques sans être les plus sucrées. Bien entendu, en dehors des calories, les jus de fruits et boissons lactées apportent des minéraux, vitamines et fibres que les limonades ou colas ne contiennent pas.

 

Boissons

Teneur en eau

Teneur en sucres

Valeur énergétique

g sucres / 100 mL

kcal / 100 mL

Jus de raisin pur jus

83%

15,1

67

Nectar d'abricot

85%

13,4

58

Boissons au cola

89%

10,6

44

Jus d’orange pur jus

89%

10,2

48

Boisson à base de lait et chocolat

83%

9,6

74

Limonade, tonic

91%

9

38

Nectar d’orange

89%

8,7

39

Sirop (après dilution)

92%

8

32

Boisson aux extraits de thé

92%

7,5

31

Eau aromatisée

95%

4,4

18

Boisson au cola light

99%

0

1

D’après Table CIQUAL 2008, ANSES.

 

 

 

Quelles sont les boissons taxées ?

 

La Loi de Finances pour 2012[1] envisage une taxation des boissons sans alcool « contenant des sucres ajoutés » ainsi que des boissons « contenant des édulcorants de synthèse et ne contenant pas de sucres ajoutés ».

 

En d’autres termes, sont taxées les limonades, colas, nectars de fruits, boissons aux fruits ou au thé, qu’elles soient sucrées ou édulcorées, gazeuses ou plates.

 

Les jus de fruits, les sirops, les laits infantiles et de croissance, les yaourts à boire, les smoothies sont exclus du dispositif mais les nectars de fruits et les sirops sans sucres ajoutés sont soumis à la taxe.

 

NB : selon les cas, c’est soit la nomenclature douanière des boissons, soit la présence de sucres ajoutés ou d’édulcorants ou encore des exclusions spécifiques qui déterminent ces listes un peu surprenantes.

 

 



[1] LOI N° du 28 décembre 2011 de finances pour 2012, articles 26 et 27


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