Les données scientifiques actuelles ne permettent pas d'établir de cause unique pour la maladie d'Alzheimer mais une origine multifactorielle. Les facteurs de risques clairement identifiés sont l'âge, certaines prédispositions génétiques ou encore l'hypertension. Au contraire, d'autres facteurs pourraient jouer un rôle protecteur (si les données sont confirmées) : les anti-inflammatoires non stéroïdiens, la consommation modérée de vin, l'exercice physique régulier.
Au niveau de l'alimentation, il n'existe pas de recommandations précises pour la prévention de cette maladie. Si "la restriction glucidique" (régimes pauvres en glucides) a été un temps la mode aux Etats-Unis dans la prévention d'Alzheimer, il semble qu'elle ne repose sur aucun fondement scientifique fiable. Des chercheurs de la Columbia University à New York ont mené une étude1 auprès de 939 personnes âgées de 65 ans et plus, exemptes de démence au début de l'expérience, suivies pendant une durée moyenne de 6,3 ans. L'objectif était de déterminer si la charge glycémique de leur alimentation exerçait une influence sur la survenue de la maladie d'Alzheimer. Après ajustement pour l'âge, le sexe, le niveau d'éducation et la présence ou non de diabète, les résultats ne montrent aucune association entre la charge glycémique et le risque d'Alzheimer. La seule variable qui s'avère avoir une influence est l'apport calorique total. Les auteurs concluent que les régimes pauvres en glucides ne sont pas justifiés en regard de ces résultats mais qu'il faut conserver une alimentation équilibrée.
1 Luchsinger JA, Tang MX, Mayeux R.Glycemic load and risk of Alzheimer's disease. J Nutr Health Aging. 2007 May-Jun;11(3):238-41